Le 19/09/2023

« Kiné depuis 25 ans, elle quitte le Var pour s’installer à Corre en zone sous-dotée

Bienvenue à Sandrine Garbini, kinésithérapeute à Corre.

C’est la revanche des zones rurales. Séduite par la région, Sandrine Garbini s’installe avec sa famille à Corre comme masseur-kinésithérapeute, après 25 années dans le Var. Une chance pour le territoire qui va créer ici une maison médicale dans deux ans, en plus de celle de Jussey qui débute.

Sandrine Garbini, masseur kinésithérapeute, installée à Corre depuis lundi 11 septembre, dans des locaux agencés dans la mairie.

Sa salle de massage est prête, les machines flambant neuves. Officiellement, Sandrine Garbini, 52 ans, ouvre lundi 11 septembre son cabinet de kinésithérapie au 1, rue Emile-Hauviller à Corre. À peine arrivée que son agenda se remplit, preuve que l’attente est forte. L’histoire est insolite et démontre que la région peut attirer des professionnels de santé dans un « désert médical ».

Grâce à la pharmacienne

Masseur-kinésithérapeute durant 25 ans au pied du massif de la Sainte-Baume, dans le Var, Sandrine Garbini a atterri à Vaugicourt, en Haute-Saône. « On a acheté une ancienne ferme que l’on rénove. Il y a quelques mois, je suis allée à la pharmacie de Corre parce que je m’étais fait mal au dos. La pharmacienne m’a demandé si je ne voulais pas m’installer. Je cherchais un endroit apaisant et authentique. Je l’ai trouvé ici ! »

En quelques mois, la municipalité de Corre rénove et aménage une pièce au second étage de la mairie. Un ascenseur est à disposition des personnes prises en charge. Très vite, l’annonce de l’arrivée de la professionnelle se répand.

« Je mesure le besoin de prise en charge »

« Je mesure le besoin de la prise en charge des patients dont certains, pour une prothèse de genou, attendent quatre mois. J’ai même entendu des patients dire qu’ils partaient chez leurs enfants à Besançon pour bénéficier d’une prise en charge le temps de la rééducation », souligne-t-elle. « Je suis une kiné à l’ancienne, je prends au moins trente minutes avec chaque personne ».

Sandrine dit avoir reçu un « accueil exceptionnel. J’ai hâte de débuter et d’accompagner les patients. » C’est une revanche pour la communauté de communes des Hauts du Val de Saône et le docteur Hafedh Limam, installé à Jussey, qui préside une association de professionnels de santé chargée d’attirer des professionnels sur ce territoire rural, à 40 minutes de Vesoul.

Source : Est Républicain.