Enfants et écrans : un début de réaction
Un constat alarmant
Très jeunes, les enfants sont déjà accros aux écrans. De plus en plus d’enfants en primaire ont la télévision dans leur chambre. Il y a dix ans, ce phénomène n’existait pas.
Lorsque tous les collégiens ont été équipés d’une tablette, la ville de Chanteloup-les-Vignes a accompagné les parents pour la mise en place d’un contrôle parental. Ils s’étaient notamment aperçu qu’un élève de 6ème avait répondu à un prof en pleine nuit.
Les enseignants sont plus que jamais mobilisés contre ce fléau matérialisé par les écrans, que ce soit de télévision, mais aussi des tablettes, des ordinateurs et des téléphones portables.
Une enquête de Santé publique France estime que les enfants de 2 ans passent en moyenne 56 minutes par jour sur les écrans.
La moyenne atteint déjà 1h34 pour les enfants de 5 ans et demi. Avec les risques de retards d’apprentissage de base que cela engendre : lecture, interactions avec les autres…
Arrivé en classe de primaire, le pli est pris. Certains élèves peuvent passer trois heures sur une tablette par jour s’ils n’ont pas école.
Des programmes qui donnent espoir : Vivons en forme (VIF) et Écrans malins, enfants sereins (par l’association FLVS)
Certaines écoles ont décidé de s’engager dans le programme « Écrans malins, enfants sereins » proposé par l’asso nordiste FLVS (Fédérons les villes pour la santé).
Pour cette rentrée scolaire, pas moins de 276 villes françaises vont adopter ce dispositif scolaire qui surfe avant tout sur la prévention santé.
Le but : diminuer le surpoids et l’obésité, un problème qui touche particulièrement les enfants « intoxiqués » par les écrans.
L’association reçoit beaucoup de demandes des villes pour s’attaquer à ce problème des écrans, et travaille donc depuis un an sur des fiches action destinées aux élèves entre 6 et 11 ans. L’idée est de proposer des activités alternatives ciblées.
Il faut motiver les enfants à faire autre chose plutôt que d’interdire les écrans, le but est de ne pas diaboliser mais de positiver. Les jeux proposés doivent amener l’enfant à se rendre compte qu’il existe des tas d’activités sans écran.
L’originalité de ce nouveau programme, c’est qu’il est davantage axé sur le visuel et la pratique que dans la théorie avec, par exemple, des activités défis. Il s’agit pour chaque enfant de se surpasser dans différents domaines.
En attendant, les programmes VIF ont déjà permis de mobiliser 243.000 enfants de 3 à 12 ans en 2023. Plusieurs études ont montré des résultats significatifs sur la baisse du surpoids et de l’obésité infantiles.
Une étude française ajoute toutefois que les résultats dépendent aussi beaucoup des familles. Parfois, les parents sont loin de donner l’exemple en mangeant avec le portable sous les yeux. Sensibiliser les parents, c’est peut-être la prochaine étape qu’il faudra aborder.
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